Yunna sillonnait les allées menant au parc botanique, s'arrêtant à plusieurs reprises pour demander son chemin; mais jamais ils ne répondaient. La jeune fille, dépassé par les événements, n'avait même pas pris la peine de s'informé sur le lieu exacte du bâtiment où elle allait. Sa tête avait refusé de se livrer aux rêves, l'obligeant à se poser continuellement les mêmes questions: serait-elle à la hauteur? Le directeur était-il gentil? Mais jamais ne lui était venu l'idée de se demander où l'asile se trouvait. Décidément, elle se détestait! L'heure avançait et elle tournait en rond, ne sachant plus où donné de la tête, ni quel chemin prendre. Le soleil était déjà haut dans le ciel, il était monter à une allure folle à croire que ce jour là, il courait plus vite qu'elle. Elle s'assit un instant sur un banc, fatigué de toute cette histoire et ce mit à réfléchir, son Ipod dans les oreilles. « je vous souhaite, tout le bonheur du monde » répétait inlassablement la chanson.
Mon cul ouais!
A cette instant, elle avait envie de tout envoyé en l'air, persuadé d'avoir loupé le job de sa vie, mais avait finit par se faire bercer par la chanson. De toute façon, elle l'avait décidé: elle baissait les bras et tant pis pour le poste d'infirmière! Elle retira ses ballerines acheté à l'occasion, glissa ses pieds dans l'herbe fraîche et commença à s'imaginer une vie facile, simple et sans problème. Mais finalement, ne serait elle pas ennuyante?
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_ Mademoiselle?!
_[...]
_ Nan mais c'est quoi ces petites jeunes qui se permettent de stationné MON banc! Moi, j'ai été un blessé de guerre moi!
Une gifle réveilla la jeune femme qui dormait déjà depuis 20 minutes. Elle se releva brusquement, les cheveux ébouriffés par le vent et son blouson posé sur une unique épaule.
_ Ah bah enfin! Je tente de vous réveillé depuis 1 heure! Dégagez de là, vous et votre style... rock N' roll!
Elle essayait de comprendre ce qui s'était passé mais décidément, elle était totalement déboussolé. D'un ton naif elle demanda:
_ Vous êtes? Où est l'hôpital psychiatrique? Monsieur le directeur? Enchanté!
_ Ah, je me doutais bien que vous veniez de chez les fous! Fichez le camp de ce parc et prenez la première rue à droite, vous trouverez votre « maison ». Et que je ne vous vois plus traîner dans le coin, vous faites peur aux habitants!
La jeune femme disparut, vexé. Cet homme, aussi mal éduqué soit-il, lui avait cependant donné une adresse. Elle pressa le pas et suivis le chemin qu'il lui avait indiqué, ne soignant pas le look que lui avait attribué le sommeil.
Un large portail bleu dominait la rue qu'elle venait d'emprunté. Elle s'approcha de plus près pour lire le panneau et eu un soupir de soulagement en constatant qu'elle était arrivé à bon port. Le portillon s'ouvrit dans un grincement et elle se faufila rapidement pour rejoindre la cour.
D'un regard circulaire, elle pu entrevoir le bureau du directeur et s'y précipita. Une pancarte affichait que pour toute demande d'emploi, il fallait allé dans la salle d'attente, situé a deux pas de là. A vrai dire, l'envie lui manquait de s'y rendre et plus encore, le regard du directeur qui se douterait pertinemment qu'elle était en retard lui faisait perdre tout ses moyens. Les mains moites, elle empoigna la clenche et poussa. La porte dévoila une piece spacieuse et décoré de plusieurs tableaux anciens qui devaient valoir une fortune. Une dame l'attendait patiemment, assise dans son fauteuil.
_ Mademoiselle Hizoku?
Yunna sursauta, surprise de sa présence. D'un geste timide, elle acquiesça. Sa nervosité lui coupait la voix et, sans bouger de sa place, elle regarda la femme se levé et rejoindre la salle suivante. En tendant l'oreille, elle put entendre la brève conversation:
~ Mlle. Hizaku est arrivée ~°~
~°~ Faite la entrer... ~°~
La secrétaire fit signe à la jeune femme de la suivre, elle passa un dernière coup de rouge à lèvres et toute deux entrèrent dans le bureau du directeur.
_ Je vous laisse à présent.
Et elle s'empressa de disparaître discrètement.
Yunna resta un long moment debout, statique. Elle admirait la salle où un magnifique bureau de chêne trônait. Elle était tout aussi spacieuse que la précédente, si ce n'était moins décoré. Le papier peint blanc, donnait une simplicité à la pièce qu'elle aimait particulièrement. Les meubles quand à eux, était tous fait de bois excepté la cheminé, taillé dans le marbre. Ce bâtiment n'était il pas trop « chic » pour acceuillir une fille de ce rang? A vrai dire, c'est ce qu'elle redoutait le plus, elle qui avait connu tristesse et famine. Son statue social, opposé à son nombre impressionnant d'études, lui avait quand même fait perdre de nombreux emploies. Elle négativa. Elle était trop balsané pour les gens de cette gamme.
De toute façon, il était trop tard pour faire marche arrière et elle se contenta de sourire à l'homme, lui présentant son dossier. Il avait les cheveux blond flamboyant, un peu châtain à la racine, et lui aussi lui esquissa un sourire. Ses yeux marron la faisait fondre, mais hors de question qu'elle ne fasse apparaitre un signe de séduction: ce n'était ni le lieu, ni le moment. Pourtant, il lui retourna tant l'esprit qu'elle avait oublié de ce présenté!