Oz Wilde

Nom: Wilde
Prénom: Oz
Âge: 22 ans
Groupe: Civils


Description physique:

Oz (dit Scarecrow) est un grand gaillard aux épaules assez larges pour se promener de nuit à Shibusen sans trop risquer de se faire égorger. Outre ses multiples piercings, tatouages et sa crête vert fluo, il est généralement vêtu d'un long manteau muni de nombreuses poches renfermant couteaux, poings américains, cigarettes, passe-partout etc... (on n'est jamais trop prudent). Ce vaste pardessus cache de vieux t-shirts et jeans cloutés ou destroys. Il arbore toujours un sourire sarcastique quelle que soit son humeur et ses yeux émeraude semblent se moquer en permanence de ce qui l'entoure. Ses quelques séjours en prison lui ont fourni assez de temps pour développer ses muscles et son cynisme mais ne l'ont jamais empêché de récidiver. La plupart du temps, ces voyages derrières les barreaux étaient dus à sa passion des belles carrosseries (aucune métaphore ici) ainsi qu'à son habitude et sa facilité à les « emprunter ».


Description mentale:

Oz déambule dans les bas-quartiers de Shibusen, il ne dort jamais deux fois au même endroit, il est conscient de vivre dans la merde du monde et de se rouler dans la crasse à longueur de temps, mais son sens critique lui permet de faire face à cette ville qu'il aime malgré lui. Le seul plaisir qui lui semble entier est celui de faucher une mob, une voiture ou un scooter (selon la disponibilité) et de rouler à toute allure la nuit dans les rues plus ou moins bien fréquentées de Shibusen, jusqu'à ne plus entendre que le bruit du moteur qui hurle et des sirènes de police fatiguées, au loin, semées. Malgré ces escapades et les services douteux qu'il peut rendre contre un peu d'argent, Oz se dit opposé au crime et aimerait, ainsi qu'il le dit souvent avec son cynisme habituel, qu'il aimerait qu'au moins une fois, les habitants de Shibusen puissent contempler les lumières de leur ville sans avoir à garder un œil sur leur sac à main en même temps.


Phobies:

Gérontophobe, il ne supporte pas la proximité de personnes âgées; tout dans leurs attitudes, leurs propos, leur odeur lui rappelle que même la vie a une fin. Mais il craint davantage leur sagesse qui incite cruellement à la moralité et lui rappelle violement ses propres tord.


Symptômes:

Il arrive à Oz d'être très impulsif, d'avoir des gestes ou seulement des tremblements qu'il ne maîtrise pas et ne peut expliquer. Ces accès de violence sont les manifestations de sa schizophrénie lorsqu'il est conscient. Ils sont assez rares mais peuvent très mal tomber. Lorsqu'une crise se déclare en publique, il a pris l'habitude de l'expliquer par une crampe incroyablement douloureuse nécessitant l'exécution de gestes amples et la destruction de quelques chaises en guise de remède...


Histoire:

Notre vandale n'a jamais été irréprochable, il a cependant grandi à Shibusen et connu la ville à l'époque où ses habitants se souciaient plus du temps qu'il faisait que du taux de criminalité. Il a vu la ville se dégrader et regrette parfois l'époque où les rues étaient plus sûres.
Cependant, l'ambiance nouvelle de Shibusen n'est pas sans l'arranger ni masquer ses propres bévues. Pas les emprunts de voitures ou les petits braquages devenus monnaie courante. En réalité, il arrive à Oz d'être pris de violentes crises de schizophrénie qui le poussent au meurtre la plupart du temps (d'autres fois, il enfile un tablier en coton mauve et danse la macarena, mais il n'est pas nécessaire d'en parler plus ici...). Ces crises ont lieu lorsqu'il dort, il se réveille alors dans une folie destructrice le poussant à éliminer la première personne dont il voit le nom ou la photo (il n'y a pas longtemps, un poster grandeur nature de Michael Jackson trônait dans la chambre où il dormait. Le mystère est levé). Ayant décidé de mettre à profit ce travers, il propose désormais ses services et est appelé pour se débarrasser de toute personne encombrant qui que ce soit d'un peu riche. Il ne parvient cependant à tuer que lorsqu'il est dans cet état second et en serait incapable en étant conscient. Il ne s'amuse pas à jouer au héros bien qu'il ne soit pas en accord avec les criminels qui gouvernent la ville et partage les mêmes devises que la plupart des habitants; « chacun pour soi » ou « pas vu, pas pris ». Cela ne l'empêche pas d'être idéaliste et d'avoir souvent, au fond, envie de tout renverser et de redonner sa splendeur à la ville qui l'a vu grandir. Grand pyromane, il lui arrive de penser que l'immolation peut être la solution et que le seul moyen d'obtenir un endroit pour vivre plus sain est de reconstruire sur les cendres des quartiers avec lesquels il a si souvent flirté, une immolation à l'image du gigantesque phénix qui lui barre le dos.
Il n'a pas gardé de contact avec ses nombreux frères et sœurs depuis qu'ils ont fui Shibusen de peur de se réveiller un jour avec leur sang sur les mains. Pour la même raison, il évite de rester trop longtemps en compagnie des mêmes personnes. Le seul contact qu'il se permet est celui de Bénédicte, prostituée du coin de Street City à la nuit tombée, une diva aux épaules trop larges et à la voix un peu trop grave pour être une femme, malgré tous ses efforts. Plongée en permanence dans la compagnie des habitants nocturnes de la ville, elle se fait un plaisir de le renseigner sur les derniers agissements du gang Anonymous ou les bizarreries de récents échappés de l'asile contre un bon Daïquiri. Il ne parle presque jamais de cette famille qu'il ne pense pas revoir un jour. D'ailleurs, quand il parle de lui c'est toujours pour réinventer son histoire et il s'amuse à raconter des énormités sur son passé à qui lui pose des questions sur sa vie personnelle. Il le fait autant par jeu que par souci de sécurité.
Oz est persuadé que tous les problèmes ont pour source le cœur même de la ville; l'hôpital. Il y a été interné suite à des doutes sur sa santé mentale ainsi qu'un énième accident, cette fois, au volant de la splendide Bentley d'un notable de la ville. Le choix qu'on lui a laissé en raison de son passé lourd de récidives; six mois dans la prison de la capitale ou trois semaines dans cet asile. Pourquoi ne pas aller y jeter un oeil?

Test RP:

Beaucoup de personnes, si elles devaient raconter une de leur journée, commenceraient par « j'ouvris les yeux... » ou « je m'étirai paresseusement... ». Oz ne fonctionnait pas comme cela et son premier réflexe lorsqu'il se sentait glisser des bras d'Orphée était de frotter ses mains dans ce qui lui servait de draps. Parfois, ses doigts poisseux laissaient d'épaisses traînées rouges-noires sur le tissu d'une propreté douteuse. Un peu comme ce matin-là. Dans ces moments, Oz savait qu'il fallait vite lever des paupières plus lourdes de la sensation d'inutilité de cette vie que de la fatigue d'une nuit agitée, il savait qu'il fallait brûler le post-it sur lequel s'étendaient, moqueuses, les lettres du nom et de l'adresse de l'homme mort durant la nuit, les vêtements, les draps, tout ce que le sang avait pu souiller, et l'habitat de fortune dans lequel il s'était installé. Il fallait faire vite, bien que les forces de l'ordre ne soient pas des plus efficaces dans cette ville et que mille autres crimes attendaient d'être punis. Alors qu'il s'éloignait de l'incendie qu'il venait de provoquer, aspirant une bouffée de la cigarette enflammée par la même allumette que le brasier derrière lui, l'idée d'une vie honnête lui traversa l'esprit, idée qu'il s'efforça de balayer aussitôt, son regard accusateur levé vers la silhouette de l'hôpital qui se découpait au loin sur le ciel rouge d'une aube salie de nuages sombres.